Erinyes


Les Erinyes. Déesses de la Vengeance et du Crimes nées du sang d'Ouranos versé sur la Terre, Gaïa. Alecto, Tisiphone et Mégère. Filles de la Nuit et des Ténèbres, elles ne rendent de compte à aucun dieux de l'Olympe et ne suivent que leur propres règles. 

Divinités chtoniennes de l'aube des temps, elles surgissent des profondeurs du Tartare pour traquer et tourmenter les criminels, et plus particulièrement celles et ceux qui font couler le sang de leur propre famille. Et rien ne peut entraver leur chasse, pas même les prières ou les sacrifices, sous peine de jeter l’opprobre et le malheur sur une nation entière. 

Tantôt créatures ailées au regard flamboyant tenant des serpents et des torches, tantôt femmes d'une beauté funèbre, leur apparence change sans cesse mais leur inflexibilité, elle, reste immuable. Aucun temple, aucune grotte ne peut constituer un lieu sûr pour le criminel poursuivi par les Erinyes. Le tourment ne connait pas de fin, pas même avec le trépas du fautif.

Au fil du temps cependant, leur jugement se fit de plus en plus rare. Le sang continuait de couler, et les temples n'étaient plus investis par les fidèles invoquant alors les foudres des Erinyes sur les criminels. Les libations et les sacrifices n'étaient plus honorés. Elles se terrèrent dans les tréfonds du Tartare et s'endormirent.

Les lances ont laissé la place aux armes à feu, et les flèches aux balles. Le sang coule désormais plus qu'il n'a jamais coulé, il envahit chaque strate de la Terre, et s'agglutine jusque dans les profondeurs. Ceci marque l'éveil des Erinyes, et une profonde fureur les envahit soudain. Elles émergent du monde du dessous pour découvrir une Terre transformée, différente. Les arbres se font rare et ont laissé la place à de curieux terrains grisâtres, la mer semble corrompue et plus personne n'invoque les Dieux comme jadis.

Il est temps de réveiller chez les mortels une crainte ancestrale, oublié depuis trop longtemps. Il est temps que les Erinyes dispensent leur jugement à nouveau.

Vous qui lisez ces mots, soyez témoins de leur colère et de leur beauté.

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